Catherine Perret - Risquer sa peau
Face à la tradition qui fait de la peau un contenant ou une interface, la langue commune y voit le synonyme de la vie. Touchant, la peau se touche et de la sensation fait sens. Le contact est tact. Il traduit la perception en trace et la trace en inscription. Ce qu'il écrit alors, ce n'est pas « mon » corps mais « notre » corps : le lien vital que la torture détruit et, dans sa volonté de subvertir la mort, révèle.